Théâtre du Passeur - 88 rue de la Rivière 72000 Le Mans - Tél.: 02 43 76 65 82
THEATRE DU PASSEUR
Théâtre de proximité
2020/2021 • Création professionnelle : "La valse" • Disponible
D’après les poémes et nouvelles de Dorothy Parker
Avec Marie Strehaiano : comédienne et Arnaud Roman : musicien, chanteur
Mise en scène : Jean-François Cochet
Création Lumière : Ludovic Bidet
Sur une idée originale de Jacky Boiron
"Valse théâtrale pour une comédienne et un musicien."
Ou quand les conventions sociales volent en éclats et servent le comique de situation !
Ces textes choisis, nouvelles et poèmes de Dorothy Parker, mettent en jeu une femme qui traverse la vie en refusant les conventions sociales. Elle éprouve ainsi le monde, assumant pleinement son indépendance d'esprit.
À la fois drôle et tragique, le parcours de cette femme exceptionnelle alimente cette traversée, sorte de ballade oratoire et gestuelle : une "valse" à deux temps où l'insoumission côtoie la solitude. »
Premières ébauches 2020 : 19 au 24 octobre au théâtre du Passeur / 10 au 13 novembre 2020 au théâtre de Chaoué / Du 6 au 12 septembre 2021 : les quinconces -l’Espal : scène nationale du Mans / du11 au 17 ou du 18 au 27 octobre 2021 : centre culturel le Courmesnil-communauté de communes Loué-Brûlon-Noyen / 8 au 18 novembre 2021 : théâtre du Passeur / création les 19.20.20 et 26.27.28 novembre 2021
2019/2021 • Création professionnelle : "Rêverie" • Disponible
D’après “les rêveries du promeneur solitaire” de J.J. Rousseau
Soprane : Claire Boiron - Comédien : Jacky Boiron Mise en scène : Marie Strehaiano - Décor et lumières : Denis Deschamps
C’est l’histoire d’un homme, c’est l’histoire de tout homme mis un jour sur le banc de la société.
Rejeté, accusé, acculé, on assiste à son tourment et à la recherche de la vérité de celui-ci.
La quête de soi invite, dans un sursaut d’amour de la vie, à une déambulation dans la nature. Cette nature riche, féconde, une île idyllique serait le refuge pour l’homme.
Et la femme ?
Une femme et un homme pour dire, chanter, donner à entendre le verbe de J.J. Rousseau.
2019/2020 • Création amateur : "La peste" • Disponible
D’après "La peste" d'Albert Camus
Avec Romuald Doutre
Mise en scène : Marie Strehaiano
Par le talent du comédien et par une mise en scène précise, le public touche du doigt l'écriture de Camus. L'interprète passe du raclement de gorge aux discours ampoulés des décideurs avec aisance et le public voit se jouer ici la tragédie humaine. Il ressent au plus près ce qui va du réel, du détail, de la sensation première à l'immobilisme froid et lâche des institutions.
Ainsi sont reliées les souffrances vécues dans un monde vide, où seuls comptent les comptes et une réalité céleste qui nous tombe sur la tête : ici, quelqu'un d'une écriture sèche et aride nous livre un récit.
Camus avance son propos avec un regard de journaliste, sensible aux souffrances, mais toujours avec assez de distances pour nous faire approcher d’une vérité. Personne n'est épargné mais sans jugement, sans apriori. Ce sera à chacun, ayant les éléments les plus pertinents en main, de se faire une idée, un point de vue, presque une sentence.
C'était hier, c'est aujourd'hui, c'est… nous fait entendre le comédien… la même histoire revenue, celle des êtres qui ne savent pas et ne veulent pas entendre l'inattendu assurés qu’ils sont, d’un confort inhumain. Ils négligent l’autre et d’une certaine manière nient sa différence et sa souffrance. Il n’y aurait pas de place pour l’imprévu. Selon eux, les faits eux-mêmes devraient s’accommoder de cette négation. Plus grave, ces êtres paniquent à un tel point qu’à force de surdité, sinon de cécité ils n'envisagent rien d'autre que la répétition du même acte : rejouer la tragédie " et remettre à plus tard ". Ils se cramponnent alors à l'idée que la normalité s’imposera à nouveau suite au chaos. Toutes les décisions seront prises à l'aune de cette illusion.
C'est bien de cela dont l'écrivain nous parle sans oublier de nous rappeler qu’une prise de conscience ne peut se jouer qu’autour des gestes d'amour, dans l'instant, hors même de la réflexion.
Le public mesure l'énergie qu'il faut pour dire quelque chose qui va à contre-courant des répliques blasées, corrompues et cyniques. Le comédien se tient là bien en face de ce qui se joue et sans jouer justement. Il incarne la désespérance de l'auteur voire celle qui nous hante.
Ce théâtre tel qu'il est conçu avec la mise en scène de Marie Strehaiano et l'artiste qui s'y déplace, n'est pas une leçon de morale. Il ne nous force pas. Il ne nous propose pas de choisir entre le bien et le mal, mais sème des indications, offrant ainsi aux spectateurs la distance nécessaire pour traverser l'épreuve, d'agir au mieux, d’user d’intelligence, d’empathie afin de prévenir du pire, de se résoudre finalement à l’action. Ici se joue l’opposition entre le désespoir, produit de l’inattendu, et l'obstination aveugle" de la libération.
C’est en exprimant cette opposition, sur un ton justement parlé, précis et interprété sans emphase qu’une chance nous est donnée de construire un peu d'humanité. Par ses choix qui nous donnent accès à l’auteur souvent incompris, Romuald Doutre nous touche au cœur.
2018/2019 • Création amateur : "Le journal d'un fou" • Disponible
De NIKOLAI VASSILIEVITCH GOGOL
Avec Romuald Doutre
Mise en scène : Jacky Boiron
Journal d'un ouf !
Dans une pénombre inquiète traversée d'un martèlement sonore, apparait le petit fonctionnaire bavard. Il raconte jour après jour ce qui le guette ... le public silence et suit dans un pas à pas précis et daté l'effrayante logique d'une folie qui s'installe jusqu'au cri désespéré d'un être bafoué. Le comédien Romuald Doutre nous emmène dans cette déraison sans en rajouter. Il creuse là o๠le public devenue assemblée creuse à son tour en suivant les folles abà®mes du désespoir. Quoi de mieux au théâtre que de ressentir en soi les défaillances intimes ... peut être pour mieux les percevoir dans la vie ?. Car Gogol ne suggère-t-il pas au détour d'une phrase que " faute d'une larme sur sa pauvre tête", on la perd ? Faute du regard de celle qui est son "soleil" mais qui ne regarde que vers le haut, on dérape ? Faute d'humanité du supérieur qui ne salue qu'avec deux doigts, l'autre exclu se voue au néant de ses fantasmes ?
La mise en scène efficace et scandant le texte donne aux mots toute leur nécessité. La salle attentive entend bien que cette société tournant le dos au désir, à la subjectivité et à la liberté avance vers le désastre. Par la magie de la représentation, chacune et chacun qui a ressenti avec force l'urgence très actuelle d'un plus de vie, de joie et de lien avec les autres dira son adhésion en applaudissant à une performance plus qu'utile aujourd'hui.
Yannick Lefeuvre
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